Un jour, j’ai découvert la compagnie Baro d’Evel de Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias ; d’abord avec « Là », au théâtre des Célestins puis, avec « Qui som ? », aux Nuits de Fourvière.
Je ne suis pas bon public. Je ne ris pas lorsque la majorité rit, je ne suis pas émue facilement, j’ai la critique facile et un regard social odieux. En fait, on s’en fout.
Aujourd’hui, j’avais juste envie de leur dire M-E-R-C-I !
Ils incarnent la pensée quotidienne qui m’accompagne depuis toujours. Ils sont ce « pas de côté » salutaire. Cette volonté de comprendre le monde et de faire de son mieux. Ils parviennent à sublimer la solitude, dans et par-delà le commun qu’ils chérissent. C’est alors que le tout devient plus BEAU et plus GRAND que l’ensemble des individualités qui le composent.
Ils sont une POÉSIE en mouvement qui transcende l’engagement politique. Dans cette transmission de sens qu’incarne un PARLER-VRAI. JUSTE. Sans ambages. Épuré d’atours inutiles. Au point d’en oublier que c’est un spectacle. « N’en faites pas trop ! », répète Camille Decourtye lorsque le public applaudit.
Ils nous font HABITER la scène avec eux, nous emmène dans ce TEMPS qui s’autorise à faire une pause. Pour PENSER. Pour revenir à l’essentiel, que la surabondance frénétique de cette époque nous fait parfois oublier. C’est loin d’être une expérience anodine.
Lorsqu’on les contemple – tous ensemble et individuellement -, on est happés par le fait qu’ils semblent « à leur place », dans un rôle qui ne semble pas être un rôle, sinon celui de leur vie : des porteurs de sens éclairés. Loin des mots creux qui ne [résonnent] avec rien et qui sonnent faux.
Quand je regarde Baro d’Evel, depuis mes rêves d’enfants, j’ai envie de trouver le courage de les réaliser : de changer le monde avec ma plume. De participer à cette révolution, aussi discrète que concrète qui est la leur, qui construit sans cesse ce COMMUN en devenir et ses nouveaux rituels collectifs grâce aux IMAGINAIRES féconds, dans la diversité qui fait richesse et non barrière.
J’aurais aimé trouver des mots plus justes pour exprimer le fond de cette admiration pour leur ART TOTAL. Un regard silencieux leur aurait renvoyé le REFLET de ce qu’ils offre de BOULEVERSANT à leur public. Mais je ne parviens pas à traduire ou à « emprisonner dans les mots » ce langage SENSIBLE, car ce qu’il voudrait exprimer est trop grand pour lui.
Je ne saurai que trop vous conseiller d’aller les voir, si vous en avez la possibilité. Le cas échéant, vous pourrez retrouvez ce grand moment de bonheur, ici : https://www.youtube.com/watch?v=TYAoSLFCMTU
Si vous avez envie de visiter leur site, ici : https://barodevel.com.
(Crédit photo : Baro d’Evel)





