Ne vous a-t-on jamais demandé si tout allait bien, si vous n’étiez pas fâché.e, suite à un « Ok.« , alors que vous répondiez simplement à une question, en ponctuant votre phrase ? Ne vous a-t-on jamais reproché votre froideur ou votre distance, qu’inspiraient ce point final, trop abrupt ?
C’était l’objet du point que faisait France Culture sur l’usage du point dans les SMS qui serait « passif-agressif ».
C’est l’opportunité de soutenir un point de vue et de faire le point, en forme de plaidoyer.
J’aime le point. J’ai un point faible pour lui. Un point c’est tout.
Je le trouve clair et élégant.
Surtout s’il devient vintage, il gagne en caractère.
[ . ] Seul, il est le maître du minimalisme. Il offre une fin aux phrases, une certitude, sans fanfare ni émotion excessive. Un repos.
[ … ] Multiplié par 3, il laisse le propos en suspension, insinuant un suspense, un appel à l’imagination de ce qui pourrait suivre.
[ : ] Surmonté de son double, il est un hôte accueillant à l’entrée d’une fête, invitant les invités à passer de la simple déclaration à une célébration plus détaillée.
[ ÷ ] Si on le sépare de ce double, il divise.
[ ! ] Coiffé d’une barre verticale, il s’exclame, exubérant. Il attire l’attention et s’exprime avec passion et enthousiasme, créant une atmosphère d’urgence ou d’étonnement.
[ ? ] Couronné d’une faucille, il devient un penseur curieux et les certitudes vacillent : il interroge, remettant en question les idées établies et ouvrant des horizons inexplorés.
[ i ] En revanche, si on le met sur un i, plus de place au doute.
[ ; ] Vêtu d’une virgule, il devient un diplomate malicieux, reliant des idées proches mais distinctes : il forme un pont entre deux pensées qui, sans lui, resteraient isolées.
Chacun de ces signes joue un rôle unique dans l’orchestre de la ponctuation, créant rythme et harmonie.
Parce que le point, c’est aussi une respiration.
Laissons-le respirer !
Note : un émoticône, n’est-ce pas finalement qu’un point de plus avec une émotion au milieu ?